On ne possède que bien peu d’éléments pour faire sortir de l’ombre la personnalité de Charles Caselli. Si l’on en croit le
passeport qui lui fut délivré le 29 novembre 1789 pour lui permettre de se rendre à Londres, il aurait été d’origine gênoise.
Etabli à Paris, il demeurait en 1789 chez le sieur Timon, à l’hôtel de Carignan, rue Fromenteau. C’est également dans un hôtel,
l’hôtel impérial, rue des Poulies, qu’il est installé à la fin de la même année et qu’il se fait voler ses effets. L’année
suivante le voit établi à Londres, au café d’Orange. Revenu sur le continent, il ira loger chez un papetier rue des Petits-Champs,
au n° 150. La même adresse figure sur le mandat d’arrêt lancé contre lui par le tribunal criminel du département de Paris
le 8 pluviôse an II. Caselli atteignait alors l’âge de 54 ans et exerçait la double profession d’opticien et de maître de
langue italienne.
Ses activités le mettaient en relation avec un certain nombre de commerçants, notamment rochelais ou nantais. Le 30 janvier
1793, il s’associa avec un autre opticien, italien comme lui, nommé Joseph Bianchi, et dont il partageait le domicile, rue
Croix-des-Petits-Champs, n° 134, en vue d’exploiter une boutique sous les galeries du Palais Royal. Arrêté en Pluviôse an
II, il fut enfermé à la Grande Force. On perd ensuite sa trace.
|